Le nombre d’établissements du 2nd degré qui connaissent des risques psychosociaux augmentant, la FSU – depuis longtemps et de façon quasi systématique – demande chaque année une audience à la Direction Académique pour remettre au centre la question du dialogue social dans les collèges et les lycées de l’Essonne, pour porter la parole des collègues en souffrance et pour trouver des pistes concrètes d’amélioration pour les personnels. Cette année, cette audience s’est tenue le 8 février dernier à 18h dans un format inédit : elle avait lieu d’une part après la réunion de l’instance F3SCT le matin même, qui avait précisément à l’ordre du jour la question des RPS ; elle avait lieu d’autre part en présence de la psychologue du travail, Mme Valérie Alexandre, à la demande expresse de la FSU. Ce cadre particulier a permis de poser sur les situations évoquées un regard plus aiguisé et plus expert.

La délégation FSU était composée de Sophie LAMBERT et Patrice ALLIO, co-secrétaires départementaux du SNES-FSU 91, de Sylvain MESTDAGH, secrétaire adjoint du SNES-FSU 91 et de Yelena SUSIC, secrétaire départementale de la FSU 91. Face à cette délégation, étaient présents plusieurs membres de l’Administration :

  • Pascale COQ, Directrice Académique,
  • ses deux adjoints, Rachel MEYNENT et Olivier DELMAS,
  • Muriel BONNET, secrétaire générale
  • Franck GOUSSET, Conseiller Technique Etablissements Vie Scolaire (CT EVS)

La FSU a commencé par constater avec inquiétude et dépit l’impasse dans laquelle se trouvent la plupart des collèges et lycées qu’elle signale comme en souffrance. Cette souffrance a plusieurs causes, mais se manifeste toujours à l’arrivée d’un nouveau chef d’établissement et s’exprime par une perte des repères professionnels qui structuraient jusqu’alors le collectif de travail et par un dysfonctionnement majeur de ce collectif. L’impasse dans laquelle se trouvent ces établissements est redoublée par l’impasse dans laquelle se trouve la FSU face à la DSDEN qui ne parvient pas à apporter des réponses suffisantes, appropriées ou efficaces pour faire cesser cette souffrance. L’exemple du lycée Tesla est rapidement venu sur la table : la situation de cet établissement est emblématique tout à la fois de l’enkystement que la FSU dénonce fermement et de l’inertie de l’employeur qui, du moins en apparence, ne réagit pas. Et pourtant, la FSU comme la DSDEN disposent d’outils fiables et solides pour faire face à ces situations, ces mêmes outils que l’Inspectrice Santé et Sécurité au Travail (ISST) de l’Académie de Versailles présente en formation à l’ensemble des membres de la F3SCT depuis le début de cette années scolaire. Alors comment utiliser ces outils pour les rendre opérants ? Comment impulser une autre dynamique dans le dialogue social, qui permettrait une meilleure prévention des risques psychosociaux ? Telles sont les questions auxquelles l’Administration s’est efforcée de répondre lors de cette audience.

Au terme de cette audience, la DSDEN s’est engagée à :

  • Faire des retours plus fréquents et plus systématiques sur les situations qui lui auront été signalées ;
  • Avoir recours à l’expertise de la psychologue du travail en la consultant ou en l’invitant à des audiences ;
  • Construire des réponses plus adaptées aux situations sans appliquer une procédure systématique ;
  • Analyser les situations dans leur temporalité et rechercher davantage les causes de la souffrance ;
  • Délocaliser les audiences, quand cela est nécessaire, en les tenant dans les établissements ;
  • Poursuivre les échanges au-delà des audiences, pour assurer un réel suivi.

 

La FSU veillera à ce que les engagements pris lors de cette audience soient effectifs. Elle continuera de défendre sans relâche les collègues dans les établissements du département, pour que l’employeur assume pleinement sa responsabilité en matière de santé et sécurité au travail.