Fin octobre 2022, une délégation de syndicalistes d’Ile de France s’est rendue en Palestine, plus précisément en Cisjordanie puisque la bande de Gaza est toujours sous embargo Israélien.

Surexploitation des travailleurs

Nous y avons rencontré des syndicalistes ; le syndicat lié à l’autorité palestinienne, le PGFTU (Palestine General Federation of Trade Union) et son président Shaer SA’aed, et sa structure à Jérusalem.

Nous avons également été reçus par un syndicat indépendant, la GFIU ( General Federation of Independant Unions)représenté par plusieurs de ses dirigeants, dont des enseignants.

Photo : Michel Galin

Ils ont tous insisté sur l’exploitation et la discrimination des travailleurs palestiniens en Israël (salaires moindres, protection sociale très en dessous des travailleurs israéliens), et attentes interminables aux check point pour se rendre au travail.

Pour les travailleurs en Palestine la non application de la loi du travail, pourtant voté en 2002 entraîne des difficultés matérielles ( salaires, protection sociale …) pour les salariés. Le chômage est important : plus de 26 % en 2021 (ce taux atteint 47% dans la bande de Gaza), et 38% des femmes sont au chômage. Les luttes revendicatives se font dans un contexte d’occupation militaire israélienne.

Une atmosphère opressante

Photo : Michel Galin

Nous y avons rencontré des syndicalistes ; le syndicat lié à l’autorité palestinienne, le PGFTU (Palestine General Federation of Trade Union) et son président Shaer SA’aed, et sa structure à Jérusalem. Nous avons également été reçus par un syndicat indépendant, la GFIU (General Federation of Independant Unions) représenté par plusieurs de ses dirigeants, dont des enseignants.

Une résistance inventive

Nous avons également rencontré des ONG. BDS ( boycott, désinvestissement, sanction) a insisté sur l’efficacité de cette stratégie, soutenue par les organisations syndicales palestiniennes même si cela peut augmenter les difficultés pour la population

Des rencontres plus informelles nous ont permis d’appréhender la réalité de l’occupation :

    • Coopérative agricole et paysans soumis à la pression des colonies sur les terres cultivables comme sur l’eau.

    • Jeunes qui ont du mal à poursuivre leurs études à cause des difficultés de circulation.

    • Quartiers ou villages sous la menace de destruction pour laisser place aux colons …

À chaque fois, nous avons rencontré des militantes et des militants qui ne baissent jamais les bras, et utilisent toute leur intelligence pour construire des projets et mettre en œuvre des solidarités concrètes, en particulier auprès des femmes et de la jeunesse.

Tous nos interlocuteurs ont insisté sur le sens de leur combat : ils luttent pour la liberté, une société sans discrimination. Ils veulent que le droit international, et les résolutions de l’ONU soient aussi appliqués dans leur territoire, et pas seulement en Ukraine.

Solidarité

Les élections israéliennes ont eu lieu quand nous étions en Palestine donnant une majorité très à droite. Avec la présence au gouvernement d’une extrême droite ouvertement raciste, la colonisation et la présence militaire risquent, sans pression internationale, de s’accentuer, laissant aux palestiniens les bouts de territoires les moins riches.

L’objectif de notre voyage est de pouvoir témoigner et alerter à notre retour. Que nos organisations syndicales assurent la solidarité par des prises de positions et des échanges avec le mouvement syndical palestinien. Mais aussi agir en tant que citoyens pour que le gouvernement Français revienne à la position qu’il avait avant 2007 pour faire respecter par Israël les résolutions de l’ONU et le droit international en Palestine.

Photo : Michel Galin