Malgré les conditions météo que nous connaissons, les travailleurs sans-papiers de DPD sont engagés dans leur sixième semaine de grève avec un piquet tenu 24 heures sur 24.
Ils étaient massivement présents lors de la manifestation parisienne du 18 décembre à l’occasion de la journée internationale de solidarité avec les migrant-es. Ils en étaient le cœur et l’âme dans la mesure où les quelques milliers de participant-es, dont 2000 à Paris, étaient majoritairement des sans-papiers… ce qu’on ne peut que regretter. Cette manifestation comme les autres luttes en cours, en particulier dans le secteur de l’acheminement des colis, mais aussi les situations de surexploitation dont ils sont victimes et dont la presse s’est fait l’écho dernièrement comme dans le cas de la société SEPUR chargée de la collecte des déchets en Île-de-France, offre une visibilité au quotidien de dizaines de milliers de premier-es de corvée privé-es de tous les droits.
Nullement épuisés par ces longues journées de lutte, ils ont de nouveau montré l’énergie communicative dont ils font preuve au quotidien en organisant une manifestation à Évry le mardi 21 décembre. Cette dernière s’est rendue de la poste centrale jusqu’à la préfecture où une délégation a été reçue par le sous-préfet d’Évry. Ce dernier a compétence sur le Coudray Montceaux et il dirige le service des étrangers. Il devrait donner des nouvelles après avoir entendu les informations transmises. Sans croire au Père Noël, nous pouvons espérer que la détermination dont font preuve les travailleurs sans-papiers de DPD avec le collectif des travailleurs sans-papiers de Vitry, la fédération Sud PTT et Solidaires, épaulés par le mouvement de solidarité qui se manifeste à leurs côtés, permettra une issue victorieuse comme dans le cas de la société d’intérim RSI basée à Gennevilliers.
La FSU 91 continuera à manifester publiquement son soutien, comme elle l’a encore fait en appelant à la manifestation du 21 et en y prenant la parole, en participant au comité de soutien et en aidant matériellement et financièrement. Elle appelle ses syndiqué-es à se rendre sur le piquet où l’accueil est toujours chaleureux et à manifester financièrement leur solidarité comme l’ont fait les participant-es au congrès départemental de la FSU 91 les 14 et 15 décembre.