Chaque année, début juillet, a lieu un groupe de travail qui réunit à la DSDEN les représentants des personnels pour que leur soient présentés les derniers ajustements de préparation de rentrée. Ces ajustements concernent les ouvertures et fermetures de divisions et de dispositifs dans le 2nd degré, mais aussi les ajustements en moyens provisoires de CPE répartis sur quelques établissements. Cette réunion, qui n’est pas une instance, ne donne lieu à aucun vote, mais a toute son importance parce qu’elle met en lumière les difficultés de notre département sous tension. Découvrez dans cet article notre compte-rendu détaillé.

Le groupe de travail d’ajustement des DGH s’est tenu le lundi 7 juillet à 9h30.
La DSDEN a présenté les ouvertures et les fermetures de divisions, notamment en raison de l’évolution des prévisions d’effectifs. Les conséquences de telles décisions peuvent être problématiques :
• augmentation des effectifs sur le reste du niveau lorsqu’une classe est fermée, retrait d’heures impactant le financement de dispositifs d’aide, de demi-groupes, bouleversement des services des enseignants ;
• ouverture de division supplémentaire avec un abondement de dotation insuffisant, recours accru aux heures supplémentaires imposées…
Alors que les effectifs ne cessent d’augmenter et les conditions de travail de se dégrader, il n’est pas acceptable que des ajustements de DGH de dernière minute viennent remettre en question les organisations décidées par les équipes ou fragilisent les établissements. Le SNES, avec la FSU, demande au contraire depuis de longs mois que des moyens exceptionnels soient débloqués pour faire face à la crise que connaît l’Ecole.

En collège :

Sur l’ensemble du département, c’est 17 divisions qui ouvrent et 10 qui ferment. Dans l’Essonne, les mouvements de population et par conséquent les prévisions d’effectifs sont de plus en plus difficiles à prévoir.
Pour chaque ouverture, la DSDEN dote les établissements, pour la deuxième année consécutive, comme à l’initiale (28h pour une classe de 6ème, 29h pour les autres classes). Une bonne nouvelle dans le contexte de tension que nous connaissons. Une ouverture aussi tardive, même financée comme à l’initiale, représente toutefois une difficulté pour un établissement, parce qu’elle implique de revoir entièrement et au dernier moment les répartitions de service et qu’elle peut mettre en péril certaines organisations, en faisant peser sur des collègues des classes ou des heures supplémentaires.

Si votre établissement est concerné par une ouverture ou une fermeture, contactez sans tarder le SNES-FSU 91 à l’adresse snes91@versailles.snes.edu.

En lycée :

Pour les lycées, on ouvre 17 divisions, tandis qu’on ferme 4 divisions .

Notons pour les ouvertures plusieurs aberrations. Ouvrent en effet tout d’abord des 2ndes Avenir dans cinq établissements du département (au lycée Ader, au lycée Brassens, au lycée Jean Perrin, au lycée Perret et au lycée Langevin) pour accueillir des élèves sans affectation en voie professionnelle et à qui on propose une 2nde professionnelle indifférenciée destinée à leur trouver une orientation en adéquation non pas avec leurs souhaits mais bien avec les besoins économiques du bassin d’emploi. La DSDEN, au lieu d’ouvrir davantage de places dans les filières professionnelles fortement demandées, préfère financer des classes qui s’ajoutent en heures supplémentaires aux services d’enseignants déjà surchargés et aux structures d’établissements déjà sous tension.

Ouvrent aussi des demi-divisions ou des divisions de 1ère STMG dans 4 établissements du département (au lycée Corot, au lycée Doisneau, au lycée Parc des Loges et au lycée Fustel de Coulanges). Ces ouvertures tardives ont lieu chaque année depuis plusieurs années. Quand on sait la tension qui existe dans cette filière, quand on sait combien une ouverture tardive peut mettre en péril des choix d’organisation, on ne peut comprendre que ces classes ne soient pas financées à l’initiale, en janvier. Le SNES-FSU dénonce fermement chaque année une telle politique de gestion de flux qui n’a aucun sens si elle ne s’accompagne pas sur le terrain d’un vrai travail d’orientation, que les équipes ont bien du mal à réaliser tant on manque de CIO et de Psy-EN.

Enfin, plus que jamais, la FSU constate que de nombreuses places sont ouvertes cette année en voie professionnelle, selon des modalités qui vont dégrader considérablement les conditions de travail des enseignants et les conditions d’accueil des élèves. La DSDEN a choisi, en effet, de procéder à des augmentations de capacités d’accueil de demi-divisions déjà existantes. Autrement dit, certains lycées qui accueillaient jusqu’à maintenant des CAP ou des Bac Pro pour 12 élèves recevront une enveloppe destinée à des dédoublements pour qu’ils puissent accueillir non plus 12 élèves, mais bien 24. C’est ce choix qui avait été fait, à l’initiale, au lycée Clément Ader d’Athis-Mons, et qui est reproduit, au moment des ajustements, sur plusieurs autres lycées pour permettre l’affectation de nombreux élèves à moindre coût.

Tous les choix opérés sur les lycées sont inacceptables et la FSU les a dénoncés avec force et fermeté. Ces choix sont ceux d’une Administration incapable depuis des années d’anticiper les difficultés d’affectation que connaît notre département. Les ajustements qui viennent de nous être présentés permettent d’ouvrir plusieurs centaines de places dans les lycées, alors que ces places auraient pu être ouvertes en janvier compte tenu de la hausse des effectifs annoncés. La FSU continue de réclamer des ouvertures de divisions et de demi-divisions, à l’initiale, grâce à une véritable modification de la carte des formations. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons accueillir dignement nos élèves et faire face à la pression démographique.

Nous invitons tous les personnels des collèges et des lycées essonniens à protester et à se mobiliser dès la rentrée pour témoigner des conditions difficiles d’accueil et d’enseignement.

 

Moyens provisoires CPE :

Le GT a aussi été l’occasion de présenter les ajustements sur les moyens CPE.

Cette année, la répartition des moyens provisoires a changé pour deux raisons :

  • Les apprentis CPE, qui correspondent à 0,33 ETP, n’ont pas encore été répartis. L’enveloppe et les choix d’implantation ne sont pas encore connus de la DSDEN. A ce jour, nous ignorons si les établissements, qui bénéficiaient de 0,33 ETP supplémentaire au titre de ce dispositif d’accueil des apprentis CPE, seront reconduits.
  • Le plan tranquillité a permis la création de plusieurs postes définitifs de CPE qui bénéficiaient jusqu’à maintenant de moyens provisoires supplémentaires ou d’un apprenti CPE. C’est le cas des collèges Roland Garros, Chantemerle, Gérard Philipe et Jean Macé, et des lycées Brassens et Rosa Parks. Ces créations de postes ont donc permis de répartir autrement les moyens provisoires en CPE.

Ces moyens provisoires ont été répartis sur plusieurs autres établissements, dont l’écart au barème reste important. Cette répartition est extrêmement problématique, dans la mesure où elle n’est pas présentée de façon transparente aux organisations syndicales. Le SNES 91 et la FSU 91 demandent depuis plusieurs années à connaître les barèmes CPE des collèges et lycées de l’Essonne. Ce document leur est systématiquement refusé. Les choix de répartition ne peuvent donc être compris. Les conditions de travail des CPE sont particulièrement dégradées partout dans notre département, aucune justification permet d’objectiver clairement les choix d’accorder les moyens supplémentaires à un lycée plutôt qu’à un autre.

Si votre établissement est concerné par cette problématique, contactez sans tarder le SNES-FSU 91 en écrivant à l’adresse snes91@versailles.snes.edu.