Chaque année, début juillet, a lieu un groupe de travail qui réunit à la DSDEN les représentants des personnels pour que leur soient présentés les derniers ajustements de préparation de rentrée. Ces ajustements concernent les ouvertures et fermetures de divisions et de dispositifs dans le 2nd degré, mais aussi les ajustements en moyens provisoires de CPE répartis sur quelques établissements. Cette réunion, qui n’est pas une instance, ne donne lieu à aucun vote, mais a toute son importance parce qu’elle met en lumière les difficultés de notre département sous tension. Découvrez dans cet article notre compte-rendu détaillé.

Le groupe de travail d’ajustement des DGH s’est tenu le mardi 4 juillet à 9h30.
La DSDEN a présenté les ouvertures et les fermetures de divisions, notamment en raison de l’évolution des prévisions d’effectifs. Les conséquences de telles décisions peuvent être problématiques :
• augmentation des effectifs sur le reste du niveau lorsqu’une classe est fermée, retrait d’heures impactant le financement de dispositifs d’aide, de demi-groupes, bouleversement des services des enseignants ;
• ouverture de division supplémentaire avec un abondement de dotation insuffisant, recours accru aux heures supplémentaires imposées…
Alors que les effectifs ne cessent d’augmenter et les conditions de travail de se dégrader, il n’est pas acceptable que des ajustements de DGH de dernière minute viennent remettre en question les organisations décidées par les équipes ou fragilisent les établissements. Le SNES, avec la FSU, demande au contraire depuis de longs mois que des moyens exceptionnels soient débloqués pour faire face à la crise que connaît l’Ecole.

 

En collège :

Sur l’ensemble du département, c’est 11 divisions qui ouvrent et 10 qui ferment. Dans l’Essonne, les mouvements de population et par conséquent les prévisions d’effectifs sont de plus en plus difficiles à prévoir.
Pour chaque ouverture, la DSDEN dote pour la première fois les établissements comme à l’initiale (28h pour une classe de 6ème, 29h pour les autres classes). Une bonne nouvelle dans le contexte de tension que nous connaissons. Une ouverture aussi tardive, même financée comme à l’initiale, représente toutefois une difficulté pour un établissement, parce qu’elle implique de revoir entièrement et au dernier moment les répartitions de service et qu’elle peut mettre en péril certaines organisations, en faisant peser sur des collègues des classes ou des heures supplémentaires.

En lycée :

Pour les lycées, on ouvre 12 divisions et 2 dispositifs (un DAR au lycée Doisneau et une UPE2A au lycée Jean Perrin), tandis qu’on ferme 1,5 divisions (une 1ère G au lycée Monge et une demi-division de 1ère STL Biotechnologie au lycée de La Vallée de Chevreuse).

Notons pour les ouvertures plusieurs aberrations. Ouvrent en effet tout d’abord trois 2ndes Avenir (au lycée Ader, au lycée Brassens, au lycée Jean Perrin) pour accueillir des élèves sans affectation en voie professionnelle et à qui on propose une 2nde professionnelle indifférenciée destinée à leur trouver une orientation en adéquation non pas avec leurs souhaits mais bien avec les besoins économiques du bassin d’emploi. La DSDEN, au lieu d’ouvrir davantage de places dans les filières professionnelles fortement demandées, préfère financer des classes qui s’ajoutent en heures supplémentaires aux services d’enseignants déjà surchargés et aux structures d’établissements déjà sous tension. Ouvre ensuite une classe préparatoire à la 2nde GT au lycée Mendès-France de Ris-Orangis. Cette classe s’inscrit dans les mesures de la réforme du Choc des Savoirs et vient finir de construire un modèle de lycée élitiste et une politique de tri social et scolaire, que la FSU continuera de dénoncer à la rentrée prochaine. Ouvrent aussi trois classes de 1ère STMG (au lycée Doisneau, au lycée Parc des Loges et au lycée Fustel de Coulanges). Ces ouvertures tardives ont lieu chaque année dans ces trois lycées depuis plusieurs années. Quand on sait la tension qui existe dans cette filière, quand on sait combien une ouverture tardive peut mettre en péril des choix d’organisation, on ne peut comprendre que ces classes ne soient pas financées à l’initiale, en janvier. Le SNES-FSU a dénoncé fermement une telle politique de gestion de flux qui n’a aucun sens si elle ne s’accompagne pas sur le terrain d’un vrai travail d’orientation, que les équipes ont bien du mal à réaliser tant on manque de CIO et de Psy-EN.

Nous invitons tous les personnels des collèges et des lycées essonniens à protester et à se mobiliser dès la rentrée pour témoigner des conditions difficiles d’accueil et d’enseignement.

Moyens provisoires CPE :

Le GT a aussi été l’occasion de présenter les ajustements sur les moyens CPE.

Cette présentation a d’abord mis en lumière une nouveauté dans l’Essonne : les apprentis CPE. En poste dans les établissements pour une quotité de 0,33 ETP, ces personnels seront parallèlement en formation. Trois collèges (Vignaud à Limours, Jean Lurçat et Roland Garros) et trois lycées (Alexandre Denis, Rosa Parks et LIPPS) accueilleront ces CPE en formation.

Le reste des moyens provisoires a été réparti sur plusieurs autres établissements, dont l’écart au barème reste important. Cette répartition constitue un véritable scandale, dans la mesure où elle n’a pas été présentée de façon transparente aux organisations syndicales présentes. Le SNES 91 et la FSU 91, alertés plusieurs jours après le GT, ont adressé à la Directrice Académique un communiqué, que vous trouverez ci-dessous.