Jeudi 12 mai, élus du lycée Gustave Eiffel à Massy, nous étions reçus en audience à la DSDEN 91. Comme beaucoup d’établissements, nous avions des demandes précises : DHG en baisse, projet pour élèves allophones non financés en heures, manque d’AESH, orientation incertaine des élèves de notre UPE2A NSA, c’est à dire des élèves allophones d’âge lycée n’étant jamais allés à l’école. Nous avons eu des réponses « évidentes » et savons que nous pouvons compter sur… nous mêmes !

A la demande d’explication sur la baisse de 12h de la DHG, nous avons eu comme explication une baisse d’effectifs en bac pro, en fait une poignée d’élèves. La structure du lycée est identique mais moins d’élèves en bac, c’est moins d’heures…

Sur l’utilisation d’heures dédiées à un projet pour allophones, heures prélevées sur notre DHG, pas de réponses de moyens supplémentaires, peut-être en juillet voire septembre s’il reste des moyens disponibles. La priorité est sans doute à des ouvertures en urgence de classes dues à la hausse démographique dans l’académie. Pour nous, on verra ensuite…

Pour l’inclusion des élèves en situation de handicap, impossible de nier le manque d’AESH, les difficultés de recrutement, 112h non pourvues dans notre lycée. Des parents étant passés par la justice ont obtenu gain de cause. Le PIAL nous a fourni des moyens pris ailleurs. Situation intenable dans certaines classes quand l’enseignant doit gérer seul des élèves en crise, au quotidien situation maltraitante pour les élèves non accompagnés.

Les seules propositions faire appel à l’équipe EMASCO, équipe de professionnels qui peut nous conseiller puis qui s’en va ! Rédiger un protocole pour fixer l’intervention des adultes du lycée en cas de crises. On le fait déjà empiriquement quand ça explose. Peut-être mal ?

Cerise sur le gâteau, l’orientation de nos élèves d’UPE2A NSA lycée qui doivent être maintenant orientés en bac pro et non plus en CAP. Le CAP leur permettait d’acquérir des compétences en professionnel et en français, l’évaluation et les contenus étant plus adaptés pour eux. Certains parlent à peine français et au mieux sont en train de rentrer difficilement dans l’écrit. Les inscrire en bac pro, c’est un échec assuré. Pas de réponses, les fiches nationales sont inadaptées mais doivent être respectées. Ubu roi n’est pas loin. on se dirige sans doute vers des bidouillages en interne pour les inscrire si des places se libèrent. On nous a quand même promis d’étudier la question.

Inclure sans moyens, c’est notre quotidien !