La deuxième semaine de grève des travailleuses et des travailleurs de Bergams ,s’est conclue ce matin, dimanche 26 septembre, par une Assemblée Générale à laquelle ont participé une soixantaine de grèvistes.

Ces hommes et ces femmes sont là, jour et nuit, pour refuser l’injustice et le mépris dont ils et elles sont victimes à l’image de Savatxath. Cette laotienne travaille pour Bergams, à la production des sandwichs, depuis 14 ans. Comme beaucoup de ses collègues, elle n’avait jamais fait grève avant qu’on lui impose 7 heures supplémentaires chaque semaine en passant de 35h à 42h. Ces heures ne lui seront payées qu’en décembre 2021…ou en décembre 2022 si l’entreprise génère assez de bénéfices car elle pourrait rencontrer des «difficultés» à cause , par exemple, des loyers versés à une société propriétaire des locaux…qui fait partie du même groupe.

Difficile de croire au père Noël quand on gagne le SMIC. Elles et ils ont donc voté à l’unanimité la poursuite de la grève. En effet, non seulement la direction n’a rien cédé mais elle espère que la décision du juge du tribunal d’Évry saisi en référé le vendredi 24,et qui sera rendue mardi 28, sera en sa faveur en ordonnant la levée du piquet de grève et une médiation. Cette dernière a peu de chance d’aboutir si elle n’est pas menée par les services de la DIRECCTE (inspection du travail) comme c’est possible. Quant à l’interdiction du piquet de grève, il permettrait à la direction de faire rentrer en plus grand nombre des intérimaires recrutés pour casser le mouvement comme elle s’y emploie depuis le début.

C‘est donc une semaine cruciale qui s’ouvre et qui verra aussi ces hommes et ces femmes recevoir une paye amputée de plus de la moitié. Toutes et tous ont besoin de nos encouragements qu’elles et qu’ils apprécient grandement comme le prouvent leurs sourires et leurs remerciements sur le piquet. Le syndicalisme de transformation sociale dont se revendique la FSU nous porte naturellement à leurs côtés comme nous défendons les catégories les plus exploitées et méprisées dans l’Éducation Nationale que sont les catégories C ou les AESH.

À Bergams comme ailleurs, Solidarité toujours!