A l’appel de la FSU et de la CGT, un rassemblement s’est tenu le mardi 1er octobre à 10h30 devant la DSDEN, pour que tous les personnels d’éducation de l’Essonne puissent dénoncer ouvertement leurs conditions de travail et réclamer haut et fort des moyens supplémentaires. Les manifestants étaient au rendez-vous et ont demandé à ce que les représentants des établissements rassemblés dans la rue, sous les fenêtres de la Directrice Académique, soient reçus.
Dans le 1er degré, la situation est plus que désespérante, et les collègues vivent un quotidien épuisant qui porte atteinte de façon profonde à leur santé. Les fiches RSST ne cessent de pleuvoir et disent toutes les difficultés rencontrées sur le terrain pour accueillir sans moyens tous les élèves à besoins éducatifs particuliers. Sandrine BATY, co-secrétaire départementale de la FSU-SNUipp 91, a témoigné de la rentrée catastrophique des collègues que le syndicat accompagne tous les jours par téléphone et pendant les instances. Cette situation ne peut plus durer ! L’employeur doit prendre en charge ces risques psycho-sociaux, mettre en place des moyens de prévention efficients et recruter urgemment des personnels supplémentaires pour garantir une véritable école publique inclusive !
Dans le 2nd degré, les nouvelles sont tout aussi alarmantes et montrent bien les dégâts causés par les réformes successives du collège et du lycée. La dernière en date, celle du Choc des Savoirs, désorganise complètement les services des enseignants et l’accueil des élèves, remet en cause les principes de l’école ambitieuse et égalitaire que la FSU défend, en créant une ségrégation scolaire honteuse. Les groupes de niveaux génèrent des besoins importants que l’état actuel des ressources humaines ne leur permet pas d’assumer ! Ainsi, plusieurs collèges et lycées manquent notamment de professeurs de lettres et crient au scandale ! Dans les lycées, c’est la grande injustice des élèves non affectés qui met en colère les collègues : comme à chaque rentrée depuis au moins trois ans, des centaines d’élèves de la voie professionnelle et de la filière STMG se retrouvent sans place, alors qu’il suffirait d’ouvrir des classes supplémentaires pour faire face à la pression démographique que l’Essonne connaît de façon exceptionnelle. Chaque année, au mois de janvier, au moment des opérations de préparation de rentrée, la FSU exige davantage de classes et une augmentation des DGH ; chaque année, la DSDEN fait mine que tout va bien, mais n’assure pas un service public d’éducation pour tous les lycéens de son département.
La DSDEN, inquiète à l’idée de recevoir une délégation des établissements rassemblés, a imposé de recevoir seulement 4 représentants syndicaux départementaux, avec lesquels elle a l’habitude de dialoguer pendant les instances où chacune et chacun siègent. Ce format d’audience a été rejeté par l’ensemble des manifestants, choqués du déni de réalité de la Directrice Académique : les personnels ont d’abord grandement besoin de se faire entendre pour rendre compte de la casse du service public qui s’opère dans tous les établissements d’une façon à la fois insidieuse et polymorphe !
Notre rassemblement a été rejoint par un cortège de manifestant.es du médico-social. Lors de prises de paroles communes, nous avons constaté que nous partagions de nombreuses problématiques en tant que travailleurs et travailleuses de première ligne : néo-management toxique, pénurie de personnels et de moyens, dégradation de notre situation professionnelle. C’est ces revendications que la FSU continuera de porter sans relâche au quotidien, et en premier lieu à Paris dans la manifestation qui a débuté à 14h place Denfert Rochereau.