La fin d’année scolaire est toujours marquée par une instance dédiée aux dotations des moyens en assistance éducative dans les collèges et les lycées de l’Essonne. Cette instance entérine le nombre d’ETP alloués à chaque établissement pour l’année scolaire suivante et permet aux chefs d’établissement de commencer le recrutement de nos collègues AED. Le GT et le CSA se sont tenus dans l’Essonne le 17 juin et le 24 juin. Retrouvez dans cet article le compte-rendu de la FSU.
Les documents présentés par la DSDEN les 17 et 24 juin montrent comme chaque année une prise en compte très superficielle des besoins des collèges et lycées en moyens en assistance éducative : les ETP alloués à l’Essonne sont terriblement insuffisants au regard de la spécificité de notre département. Pendant de nombreuses années où les effectifs ont augmenté de façon significative, les dotations sont restées les mêmes et étaient complétées par 20 ETP de moyens provisoires répartis, comme des miettes, sur certains établissements. Cette année, notre institution concède quelques ETP définitifs supplémentaires dans le cadre du plan tranquillité. Notre territoire, marqué par les rixes, n’a pas seulement besoin d’interventions policières et judiciaires, il a besoin aussi et surtout de davantage de moyens et d’une réelle politique de prévention et d’égalité. La démographie scolaire en hausse et la dégradation profonde des climats scolaires doivent entraîner des moyens supplémentaires. Les moyens alloués, quand bien même l’enveloppe a augmenté, sont insuffisants pour couvrir tous les besoins exprimés depuis longtemps dans les instances où nous siégeons et dans les audiences où nous accompagnons les établissements.
Le plan tranquillité apporte 21 ETP supplémentaires définitifs à l’Essonne, qui viennent donc s’ajouter aux 20 ETP supplémentaires provisoires. La DSDEN procède donc, comme d’habitude, à des redéploiements pour pouvoir fonctionner à moyens presque constants. Pour justifier ces redéploiements, la DSDEN s’appuie sur une dotation théorique (qu’elle appelle « barème académique ») et affecte des moyens définitifs et/ou provisoires supplémentaires en fonction de l’écart au barème : un collège ou un lycée qui voit sa dotation inférieure au barème académique peut donc se voir attribuer un demi ou un ETP supplémentaire pour la rentrée prochaine, pour compenser cet écart. Mais attention, ce moyen supplémentaire peut entraîner une baisse de moyens pour un autre établissement qu’on dépouille sous prétexte qu’il verrait son écart au barème baisser. La FSU dénonce fermement ce principe de redéploiement pour deux raisons : d’abord parce que tous les établissements de l’Essonne ont besoin de moyens supplémentaires en assistance éducative ; ensuite parce que les critères qui permettent de déterminer ce barème sont insuffisants pour définir la réalité du terrain.
En avril 2022, la CHSCT de l’Essonne a mené une enquête sur les conditions de travail des AED. Les préconisations présentées et votées à l’issue de cette enquête ont mis en lumière la nécessité absolue de revoir les modalités de calcul de ce barème. Vous trouverez ci-dessous notre déclaration préalable, ainsi que les préconisations votées en 2022. Un GT académique sur le barème aura lieu l’année prochaine au Rectorat. La FSU 91 portera, lors de ce GT, toutes les revendications des personnels des collèges et lycées du département. Si vous souhaitez connaître votre dotation en AED et l’analyse de vos élus FSU, contactez le SNES-FSU 91 (snes91@versailles.snes.edu).