Après une première annonce en fin d’année 2024, suivie d’un groupe de travail préparatoire, les Assises de la santé scolaire ont d’abord été annulées début 2025, en raison de la censure gouvernementale. Finalement, la nouvelle Ministre de l’Éducation nationale a confirmé leur tenue pour le printemps 2025.
Une réunion de lancement s’est tenue le jeudi 13 mars avec l’ensemble des organisations syndicales, posant les bases du calendrier. Fin mars, plusieurs groupes de travail ont été réunis, chacun dédié à un corps professionnel concerné : assistant·es de service social, infirmier·es, psychologues de l’Éducation nationale (PsyEN) et médecins scolaires. Une réunion multilatérale de conclusion était prévue le 7 mai, avant les assises elles-mêmes, programmées le 14 mai.
Dans l’intervalle, un questionnaire de consultation a été envoyé à tous les personnels de la communauté éducative. Des échanges ont également eu lieu avec les recteurs et DASEN. Par ailleurs, trois académies (Orléans-Tours, Amiens et Versailles) ont été auditionnées, afin d’évoquer à la fois les Assises et les spécificités locales.
Le ministère affiche une ambition claire : « placer les questions de santé et de bien-être à l’école au cœur des priorités de la politique éducative. » Trois grands axes sont annoncés :
- Valorisation et attractivité des métiers ;
- Organisation et pilotage ;
- Rénovation et articulation des missions.
De belles intentions… peu suivies d’effets
Si le cadre paraît ambitieux et pouvait laisser craindre des réorganisations importantes, les premières discussions laissent un goût amer. Aucune proposition concrète pour répondre aux réalités de terrain.
A ce jour, la seule mesure concrète proposée consiste à créer un poste de conseiller technique psychologue de l’Éducation nationale, censé faciliter les échanges entre services. Une réponse bien dérisoire face aux défis réels que rencontrent nos métiers.
Des besoins ignorés, des priorités écartées
Les enjeux fondamentaux sont absents du débat :
Lors de l’audition du 10 avril à Versailles, plusieurs syndicats étaient présents : le SNUASFP-FSU pour les assistant.e.s social.e.s, le SNES- FSU pour les psychologues EN, le SNICS FSU et le SNIES UNSA pour les infirmièr.e.s. et la CFDT pour les médecins
le SNUASFP-FSU, le SNICS FSU et le SNES-FSU de Versailles ont pu faire entendre leurs voix sur les organisations et expérimentations spécifiques à notre académie présentées à la délégation ministérielle. Nous avons exprimé nos inquiétudes mais aussi formulé des propositions concrètes pour que ces Assises ne soient pas une énième opération de communication sans lendemain. Vous trouverez ci-dessous les déclarations des trois syndicats :
A ce jour, ce projet apparaît toujours aussi délétère. La réaction doit s’intensifier ! Les syndicats de la FSU appellent à une mobilisation le mardi 10 juin 2025 à Paris !