Le mercredi 16 octobre, 250 personnes se sont rassemblées devant la préfecture d’Évry, pour dénoncer le non-respect des droits des étrangers en attente de leur titre de séjour ou de leur demande de régularisation. L’appel a été initié par un collectif d’associations et de syndicats.
De nombreuses étrangers et étrangères, placé.es dans des situations dramatiques depuis des mois et parfois des années par des textes de plus en plus restrictifs qui ne respectent pas leurs droits fondamentaux. étaient venu.es manifester leur colère et leur désespoir.
La FSU 91, avec d’autres organisations syndicats et d’associations, aux côtés d’élu.es, d’avocat.es et de quatre députés NFP de l’Essonne, avait exprimé son indignation d’une telle situation.
Elle avait dénoncé cette zone de non-droit qu’est devenue la préfecture où les files d’attente, de jour comme de nuit, ont été remplacées par des procédures numériques impersonnelles tout comme les procédures qui privent de travail, de logement et de vie sociale des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants.
Elle a été destinataire du compte rendu fait par les membres de la délégation reçue le 16 en préfecture. Ce dernier fait ressortir une réorganisation des service préfectoraux en vue de traiter les dossiers de renouvellement dont les responsables reconnaissent elles-mêmes que 90% ne posent pas de problèmes. Il fait état du stress des agents de catégorie C chargés de valider des dossiers alors que cette validation était faite précédemment par des cadres.
Quant aux dossiers de régularisation, soit d’Admission Exceptionnelle au Séjour (AES) dans la novlang préfectorale, au nombre de 8 000 reconnus, ils ne sont pas clairement une priorité. Le nombre d’agents dévolu à leur traitement passerait de 2 actuellement à 3 …ou 4. Sachant qu’un agent traite 4 dossiers par jour, les 8 000 dossiers d’AES en attente pourraient être traités au minimum en 500 jours de travail ouvré même avec l’aide de … la Police de l’Air et des Frontières chargée d’apporter son expertise dans la détection des faux.
Le cauchemar va donc continuer pour ces milliers d’hommes et de femmes qui ont consenti tous les sacrifices et mis leur vie en péril pour venir travailler en France comme de nombreux et de nombreuses migrant.es avant eux puisqu’on estime à 20 millions la population de notre pays dont un ascendant (parent, grand-parent ou arrière grand-parent) était originaire d’un autre pays.. Dans le nettoyage, dans le bâtiment, dans la livraison, dans le soin, nous croisons tous les jours ces premier.es de corvée dont un certain président avait découvert l’existence quand ils et elles faisaient tenir la France.
La FSU continuera à agir à leurs côtés en lien avec ses partenaires syndicaux pour dénoncer cette indignité et ce non-sens économique au moment où des pays comme l’Espagne se préparent à régulariser 700 000 travailleurs et travailleuses sans-papiers comme ils l’ont déjà fait dans le passé.
Ci-dessous le communiqué de presse unitaire national, publié le 2 octobre :